QUANDO UNA DONNA DIVENTA UN CAMPO DI BATTAGLIA

maggio 22nd, 2009

Il Rwanda ha conosciuto cicli di violenza a carattere etnico fin dal 1959 quando i tutsi hanno cominciato ad essere uccisi o forzati a scegliere l’esilio a causa dei miliziani del MDR-PARMEHUTU composto per lo piu’ da elementi estremisti Hutu sostenuti dall’amministrazione coloniale e dalla Chiesa cattolica. Già a quell’epoca le donne costituivano un gruppo particolarmente colpito dalle milizie del partito MDR-PARMEHUTU che aveva da poco preso il potere per mezzo di cio’ che essi chiamavano una rivoluzione sociale ma che in realta’ non era altro che una caccia ai Tutsi.
Mentre erano intenti ad uccidere persone, bruciare case, spogliare dei beni e mangiare le vacche dei Tutsi, essi scandivano slogan che incitavano alla violenza, del tipo: “Inka zabo tuzazirya, abagore n’abakobwa babo tuzabasambanya” (Noi mangeremo le loro vacche, noi violenteremo le loro donne e le loro figlie).
E’ importante notare che le vacche in Rwanda costituivano il simbolo della ricchezza ed innalzavano i loro proprietari ad un rango sociale elevato. Esse erano dunque ragione di fierezza per i loro allevatori e oggetto di invidia per chi non le possedava. Per meglio ferire i Tutsi nel loro amor proprio, si dovevano colpire le loro vacche ed in fine per annientarli definitivamente si dovevano violentare le loro donne e le loro figlie sapendo che lo stupro è il crimine più degradante e più umiliante di cui una donna e la sua famiglia possano essere vittime. La vergogna e l’umiliazione causate dallo stupro vanno al di là della vittima diretta e coinvolgono anche la sua famiglia, in particolare i parenti, il marito ed i suoi figli.

Lo stupro utilizzato come arma del genocidio.

Nell’Aprile del 1994, il popolo ruandese, commettendo il Genocidio dei Tutsi che causò la perdita di un milione di vite in cento giorni, ha scritto la pagina più oscura della sua storia. Nel corso del genocidio, lo stupro è stato utilizzato come una delle armi più terribili e più effcicaci. Per questo la donna Tutsi è stata un vero campo di battaglia a seguito di violenze sistematiche di massa.
I pianificatori del genocidio hanno identificato lo stupro come una strategia infallibile per sterminare i Tutsi, obiettivo totalmente riuscito, poiché le vittime di questi stupri e violenze sessuali sono state in gran parte contaminate dall’HIV/AIDS ed altre violentate in presenza dei loro figli, non hanno potuto sopportare l’umiliazione e si sono suicidate. Essi hanno perciò chiesto alla popolazione Hutu non solo di uccidere tutti i Tutsi ma anche di violentare sistematicamente tutte le donne ed i bambini. Per tale motivo sono state violentate anche donne con più di sessanta anni così come bambini sotto i 10 anni. L’esempio più lampante è quello del tristemente celebre Jean Paul AKAYEZU, allora Sindaco del comune di Taba nella Prefettura di Gitarama (oggi divenuto Distretto di Kamonyi nella Provincia del Sud) il quale diceva ai miliziani INTERAHAMWE (Fazione armata del MRND, partito al potere durante il genocidio) che si trattava per loro dell’unica occasione per andare a letto con una donna Tutsi. Ad essi rivolgeva proposte del tipo: «Voi avete a vostra disposizione delle donne Tutsi, se voi non approfittate dell’occasione, non venitemi più a domandare a che cosa assomigli il loro sesso ». O ancora: «Voi non ignorate quanto queste donne siano fiere ed arroganti, voi sapete come esse vi abbiano sempre disdegnato, punitele andando a letto con loro »
Ricordiamo che Akayesu è stata la prima persona ad essere stata condannata dal Tribunale Penale Internazionale per il Rwanda «TPIR » per i crimini di stupro e violenze sessuali.
In aggiunta agli stupri, diverse altre forme di violenza sessuale come torture e mutilazioni sessuali sono state perpetrate sulle vittime. L’orrore indicibile ha avuto luogo quando essi hanno obbligato dei giovani a violentare le proprie madri, i padri a violentare le proprie figlie e quando hanno tagliato i clitoridi delle donne. Tagliare il clitoride ad una donna ruandese significa colpire la sua dignità umana e ferirla profondamente nella sua autostima. Non c’è da meravigliarsi che alcune di loro abbiano deciso di porre fine alla loro vita!!!
Tutte queste violenze sono state commesse in publico con la benedizione e la partecipazione di alcuni elementi dell’amministrazione politica, dell’esercito ed anche di leader religiosi.
Questi atti ignobili venivano acompagnati da parole oscene che avevano come fine non solo quello di umiliare e di ferire la vittima, ma anche di colpire tutta la sua famiglia.
Questi atti ignobili hanno avuto conseguenze molto gravi di ordine fisico, psicologico e socio economico. Senza parlare delll’HIV/AIDS, le cui vittime oggi sono per la maggior parte morte.

 

Quand une femme devient un camp de bataille.

Le Rwanda a connu des violences cycliques à caractère ethnique depuis 1959 quand les Tutsis ont été tués ou forcée de prendre le chemin de l’exil par les partisans du MDR – PARMEHUTU, essentiellement composés des éléments extrémistes Hutus soutenus par l’administration coloniale et l’Eglise catholique. Déjà à cette époque, les femmes constituaient un groupe particulièrement ciblé par les miliciens du parti MDR- PARMEHUTU qui venait de prendre le pouvoir par le biais de ce qu’ils appelaient une révolution sociale, mais qui était en réalité une chasse une chasse aux Tutsis.
Pendant qu’ils tuaient des gens, brûlaient des maisons, pillaient des biens et mangeaient des vaches des Tutsis, ils scandaient des slogans qui incitaient aux viols du genre : « Inka zabo tuzazirya, abagore n’abakobwa babo tuzabasambanya » (Nous mangerons leurs vaches, nous violerons leurs femmes et leurs filles)
Il faut noter que les vaches constituaient le symbole de la richesse et rehaussaient les propriétaires à un rang social élevé au Rwanda. Elles faisaient donc l’objet d’une fierté pour les éleveurs et l’objet de convoitise pour ceux qui n’en avaient pas. Pour mieux blesser les Tutsis dans leur amour propre, ils fallait s’attaquer à leurs vaches et enfin, pour les anéantir, il fallait violer leurs femmes et leurs filles, sachant que le viol est le crime le plus dégradant et le plus humiliant dont une femme et sa famille peuvent être victimes. La honte et l’humiliation dues au viol vont au-delà de la victime directe, elles atteignent aussi sa famille particulièrement ses parents, son mari et ses enfants.
Le viol utilisé comme l’arme du génocide.
En Avril 1994, le peuple rwandais a écrit la page la plus sombre de son histoire en commettant le Génocide des Tutsis qui a emporté un million de vies humaines pendant cent jours. Pendant ce génocide, le viol a été utilisé comme l’une des armes les plus redoutables et les plus efficaces. La femme Tutsie a alors été un véritable champ de bataille par des viols massifs et systématiques.
Les planificateurs du Génocide ont identifié le viol comme une stratégie infaillible d’exterminer les Tutsi, en quoi ils ont totalement réussi, car les victimes de ces viols et violences sexuelles ont été pour la plupart contaminées du VIH/SIDA et d’autres qui avaient été violées en présence de leurs enfants n’ont pas pu survivre à cette humiliation et se sont suicidées. Ils ont donc appelé la population hutue non seulement à tuer tous les Tutsis mais aussi à violer systématiquement toutes les femmes et filles. C’est ainsi que des femmes d’une de plus de 60 ans, tout comme des enfants de moins de 10 ans ont été aussi violées. L’exemple le plus parlant est celui du tristement célèbre Jean Paul AKAYEZU, alors Bourgmestre de la commune Taba en Préfecture de Gitarama (aujourd’hui devenu District de Kamonyi en Province du Sud) qui disait aux miliciens INTERAHAMWE (Faction armée du MRND, parti au pouvoir pendant le Génocide) que c’était pour eux l’occasion à jamais de coucher avec une femme Tutsie. Il leur tenait des propos tels que : « Vous avez à votre disposition des femmes Tutsies, si vous ne profitez pas de l’occasion, ne venez plus me demander à quoi ressemble leurs sexes ». Ou encore : « Vous n’ignorez pas combien ces femmes sont très fières et très arrogantes, vous savez comment elles vous ont toujours méprisé, punissez -les en couchant avec elles »
Rappelons que Akayesu a été la première personne condamnée par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda « TPIR » pour crimes de viols et violences sexuelles.
En plus des viols, différentes violences sexuelles ont été commises sur les victimes, comme des tortures et mutilations sexuelles. L’horreur innommable a eu lieu quand ils ont obligé des jeunes gens à violer leurs propres mères, les pères à violer leurs propres filles et quand ils ont coupé les clitoris des femmes. Couper le clitoris d’une femme Rwandaise c’est diminuer la victime dans sa dignité humaine et la blesser profondément dans son amour propre Rie d’étonnant que certaines d’entre elles ont mis fin à leurs vies !!!
Toutes ces violences ont été commises en public avec la bénédiction et la participation de certains éléments de l’administration politique, de l’armée, de l’armée et même des leaders religieux.
Ces actes ignobles étaient accompagnés des paroles obscènes qui avaient pour but non seulement d’humilier et de blesser la victime, mais aussi d’atteindre toute sa famille.
Ces actes ignobles ont eu des conséquences très graves d’ordre physiques, psychologiques et socio économiques. Sans parler du VIH/SIDA dont la plupart des victimes sont aujourd’hui mortes.

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